Pascal Charpentier

L’année 2014 nous a réservé plusieurs surprises.  Nous avions misé sur le dollar et les titres américains et nous n’avons pas été déçus. Cela nous a permis de connaître encore une très bonne année en 2014, et ce, malgré le haut niveau d’instabilité dans les derniers mois.  Après toutes ces années de hausse, je me suis questionné au fur et à mesure de la progression, à savoir si je pourrais encore trouver des aubaines. La réponse a été positive.  En effet, le retour d’une volatilité importante au cours du dernier trimestre a créé des opportunités de placements vraiment intéressantes, et on peut encore trouver des titres résilients et stables à dix fois les bénéfices, ce que je n’aurais jamais cru possible.

Le revers de cette volatilité est que quelques titres sont sortis de leurs paramètres et ont baissé de façon complètement déraisonnée, phénomène que nous n’avions pas vu depuis quelques temps, et qui a fait un peu baisser la moyenne des rendements.  Cette démesure demande davantage de conviction aux investisseurs à court terme, car les titres ne vont pas nécessairement immédiatement dans la direction espérée.  Nous avions été privilégiés à ce niveau pendant plusieurs trimestres, mais depuis cet été, on doit se ré-entraîner à vivre avec l’instabilité des marchés si on désire avoir des rendements supérieurs aux obligations gouvernementales.

La crise du pétrole est définitivement l’événement marquant de l’année 2014, car la chute dramatique du baril a certainement été la bougie d’allumage du marché volatil que l’on connaît.  Depuis quelques mois, le baril a perdu 57 % de sa valeur, c’est beaucoup!  Pour ceux qui se demandent si ce serait un bon moment d’investir dans ce secteur, voici ce que j’en pense.  Je n’étais pas dans ce secteur, et je n’ai pas l’intention d’y investir à court terme non plus.  C’est un secteur difficilement prévisible et les paramètres manquent trop de clarté pour me convaincre.  Lorsque j’ai commencé ce travail en 1998, le baril se transigeait à $10. Dix-sept ans plus tard, quel est le bon prix? Je n’en ai aucune idée. Et comme le prix du baril est une donnée capitale pour investir dans ce secteur et que je ne le maitrise pas, je m’en tiens loin…

Une chose est sûre, si le baril reste bas, cela devrait être très bon pour l’économie en général.  Peut-être moins au Canada qu’aux États-Unis, mais bon en général.  À voir la bourse des dernières semaines, force est d’admettre que cette nouvelle positive n’a pas encore été assimilée par les marchés.  Si l’économie américaine performe bien, cela aura un impact positif sur les bénéfices de plusieurs entreprises qui vont donc continuer à performer et à enrichir leurs actionnaires, et cela même si le marché s’inquiète!

Comme je l’ai mentionné dans un précédent texte, l’écart de valorisation entre les différentes compagnies est assez important, ce qui fait que les titres n’ont pas tous le même potentiel, ce qui fait que la sélection individuelle est plus que jamais nécessaire.  Un judicieux mélange de croissance économique aux États-Unis et de sélection de titres de qualité à bon prix devrait nous donner des résultats intéressants au cours des prochains trimestres.

Bonne année à tous!

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