Pascal Charpentier

Les résultats du premier trimestre 2015 ont encore démontré que les premiers mois de l’année sont rarement les meilleurs dans l’économie nord-américaine. L’hiver particulièrement rude et la volatilité spectaculaire des devises ont aidé à brouiller les chiffres économiques de ce début d’année. Mais est-ce vraiment si important? Non! En fait, c’est peut-être une bonne chose que l’économie ait une croissance modeste. Cela empêche les banques centrales d’intervenir dans un sens ou dans l’autre, ce qui fait que les choses suivent leur cours sans emballement et dans un environnement de prudence.

Depuis 2008, la peur est omniprésente sur les marchés. Les investisseurs s’attendent à tout moment à être frappés, comme si le destin allait inévitablement leur passer dessus. Cette attitude a l’avantage d’amener l’ensemble des investisseurs à être vigilants et cette vigilance évite bien des accidents. C’est un peu comme si un conducteur utilise une route reconnue pour son nombre élevé d’accidents. On ne conduit pas à la même vitesse lorsque l’on sait que cette route est dangereuse.

La croissance économique américaine de 2 à 3% est excellente pour les actions. Nous n’avons pas besoin de plus. Ces chiffres modestes contiennent l’inflation et empêchent des ajustements de taux intérêts importants par les banques centrales, ce qui permet aux capitaux de pouvoir continuer de bouger adéquatement. Selon David Rosenberg, économiste en chef chez Gluskin Sheff, les périodes de croissance modérée ont été les meilleures pour le marché des actions américaines, à cause de la non-intervention de la FED (banque centrale américaine). Comme il le dit dans son article du Report on Business du 27 mai dernier, les marchés haussiers ne meurent pas de vieillesse, mais des remèdes qu’on leur prodigue. Ce sont les resserrements monétaires par le biais de hausses de taux d’intérêt qui finissent par les achever. Selon la logique de Rosenberg, le resserrement financier a pour effet de déboulonner les montages financiers douteux. Par exemple, les taux d’intérêt de la FED sont passés de 1% à l’été 2004 à 5,25% à l’été 2006. D’après lui, l’histoire se répète de cycle en cycle et les marchés haussiers se terminent toujours lors de resserrements.

Selon cette approche, comme nous n’avons même pas encore eu la première hausse de taux, le marché haussier serait loin d’être mort. Et lorsque l’on regarde la valeur dans plusieurs compagnies et le prix négligé auxquelles elles se transigent, j’observe qu’il reste passablement de plus-value à aller chercher dans les marchés. Il faut la chercher car elle n’est pas à valeur égale selon les titres. En ce qui concerne la croissance économique négative du début de cette année, il est fort à parier que les chiffres de croissance économique lors des prochains trimestres vont ramener l’économie à sa vitesse de croisière annuelle de 2 à 3%. Lorsque ces résultats seront affirmés, cela devrait donner un élan au marché.

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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.

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