Depuis plusieurs années, on nous parle du ralentissement du taux de natalité dans les pays industrialisés. J’ai donc été surpris d’apprendre qu’aux Etats-Unis, les 19-37 ans, que l’on nomme la génération Millénium, étaient plus nombreux que la génération des baby-boomers. Ils sont actuellement près de 86 millions aux Etats-Unis contre un peu plus de 73 millions pour les baby-boomers. Cette cohorte importante va avoir un impact décisif dans l’économie américaine des prochaines années. Selon Jacqueline Doherty du Barron’s leur impact ne s’est pas encore fait sentir car la crise économique sévère que le pays a connue a ralenti considérablement la vitesse de leur développement économique. À titre d’exemple, la moyenne d’âge à laquelle les Américains font l’acquisition de leur première maison est passée au dessus du cap des 30 ans pour la première fois de l’histoire. Ce retard devrait éventuellement se traduire par une demande accrue au cours des prochaines années.
Un retour en arrière
Lors de mon tout dernier cours universitaire dans les années 90, j’ai eu la chance d’avoir comme professeur Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, et je me rappelle encore des propos que ce dernier nous tenait par rapport à la puissance du phénomène de la démographie. Selon ses dires qui sont restés en ma mémoire, les 2/3 de tous les grands phénomènes économiques que nous vivons s’expliqueraient par la démographie. Dans son cours, Monsieur Dufour nous avait fait lire la recherche du professeur David Foot au sujet de l’impact de la démographie sur l’économie. Ce livre, « Boom, Bust and Echo », m’avait profondément marqué et j’ai été fasciné de voir à quel point les prédictions de Monsieur Foot se sont en effet matérialisées dans les 2 décennies qui ont suivi.
On parle beaucoup de crise financière et de correction possible sur les marchés mais on parle très peu de la trame de fond qui va profondément bouleverser l’économie américaine sous peu. En effet, les jeunes de cette génération vont mettre beaucoup de pression sur la demande de biens de toutes sortes, que cela soit du crédit ou des biens financiers tels que les actions. Selon Alejandran Grindal, économiste à la Ned David Research, non seulement les Millenium vont-ils avoir un impact direct sur la croissance économique américaine, mais il est à prévoir qu’ils vont aussi mettre une pression sur les taux d’intérêt par leur demande accrue de financement pour l’achat de maisons, d’automobiles et autres biens. Au cours des 15 prochaines années, ces jeunes gens éduqués vont entrer dans la force de l’âge et demander des salaires importants qui vont se traduire par une grande capacité d’épargne. Cela devrait stimuler les marchés financiers américains au cours de cette période, un peu comme les boomers l’avaient fait au cours des années 90. Toujours selon Madame Grindal, l’économie américaine risque d’atteindre un taux de croissance de 3,5 à 4% lorsque les Millenium prendront leur air d’aller. On comprend peut-être mieux pourquoi Warren Buffet est si optimiste quant à l’avenir économique des États-Unis. La plupart de ses investissements sont faits dans son pays, que ce soit dans les banques, le transport, l’immobilier, l’assurance, la vente au détail ou les compagnies de construction. En somme investir dans l’action de monsieur Buffett « Berkshire Hathaway » est une belle façon de profiter de la vague qui est à venir !
Source de l’image du haut : Houstonstrategies.blogspot.com
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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.