Un peu comme dans la caricature ci-haut présentée, la bourse s’est éloignée de sa base de valeur. Au cours des derniers mois, de très bonnes compagnies ont corrigé de façon injustifiée, laissant un goût amer à ceux qui s’appliquent à investir de façon réfléchie et mesurée. Force est d’admettre que la réalité des marchés demande une très grande sagesse et une perspective avec un très grand recul, car à court terme, le comportement des titres boursiers peut être étourdissant et insécurisant.
Il y a plusieurs années, on prévoyait que l’accessibilité et l’instantanéité des informations financières rendraient les marchés plus cohérents et plus efficaces. En fait, c’est plutôt le contraire qui se produit. Dans une entrevue accordée au journal des affaires en 2008, Stephan Jarislowsky mentionnait que les paramètres d’évaluation et les marges d’échange des titres sur le marché étaient complètement éclatés. En d’autres mots, la réalité financière que Monsieur Jarislowsky avait connu tout au long de sa carrière s’était complètement travestie. Les quelques années de hausse soutenue que nous avons eues nous ont fait oublier cette fêlure dans la manière dont certains investisseurs se servent dans les marchés financiers. La courte détention moyenne des titres financiers crée des incohérences fondamentales majeures sur le prix/valeur des titres en bourse.
Cette situation, issue en grande partie d’une mauvaise compréhension et d’un désir élevé de spéculation amène des opportunités hors norme . En effet il n’est plus rare de voir un titre de grande qualité se transiger durant 2 à 3 années de suite à 9 ou 10 fois les bénéfices pour soudainement exploser en quelques mois à 20-25 fois les bénéfices. Progression spectaculaire mais qui demande beaucoup de patience dans un monde qui n’en a plus, car cela peut prendre du temps. Une chose est sûre, les marchés financiers sont loin d’être linéaires comme un rendement d’obligation et il faut avoir des nerfs pour profiter des opportunités qu’ils offrent.
Depuis quelques années, j’observe une nouvelle réalité qui n’est pas encore récompensée à sa juste valeur par les marchés financiers. Dans une économie à très faible croissance, beaucoup de chefs d’entreprise, au lieu de faire croître tout azimut leur chiffre d’affaire, décident plutôt d’optimiser le rendement des actionnaires en rachetant massivement leurs actions, phénomène qui a pris une ampleur jamais vue auparavant. Pourtant lorsque les résultats des compagnies sortent et que les analystes financiers constatent que c’est la stratégie qui a été adoptée, c’est vu d’un mauvais œil, comme s’il y avait eu victoire sans combat. Ces derniers dénigrent le fait que les bénéfices par action aient progressé principalement par l’élimination d’actionnaires. Il est vrai que le rachat massif d’actions des compagnies peut contribuer à ralentir la croissance économique. Mais du point de vue de la compagnie, c’est une façon intelligente et prudente d’investir ses profits en attendant que l’économie puisse absorber d’autres avenues d’investissements. Dans le contexte économique actuel, l’investisseur, lui, a tout intérêt à s’associer à la stratégie la plus prudente à long terme. Et plus une entreprise est disciplinée à racheter ses actions à chaque année, plus l’effet est spectaculaire à mesure que le temps avance, comme je vous l’ai démontré dans mon exemple de Bed Bath and Beyond.
N’hésitez pas à communiquer avec nous pour découvrir notre offre en placement. Il nous fera plaisir de vous aider à saisir des opportunités sur les marchés financiers.
Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.