Pascal Charpentier

A blindfolded monkey throwing darts at a newspaper’s financial pages could select a portfolio that would do just as well as one carefully selected by experts,” Burton Malkiel famously argued in his classic 1973 book, A Random Walk Down Wall Street.

Il y a quelques années, j’étais encore au Cégep à me demander ce que j’allais faire plus tard. Comme des centaines d’étudiants, je faisais un parcours en sciences de la nature pour m’ouvrir le plus de portes possible à l’université. Quand est venu le temps de choisir un programme universitaire, une visite aux portes ouvertes de certains programmes m’a vite convaincu que je n’étais pas fait pour un travail en informatique ou en ingénierie (programmes qui m’intéressaient vaguement dans le temps). J’ai par la suite décidé de m’inscrire en administration, un programme offrant plusieurs sujets d’étude. C’est à la fin de ma première année universitaire que j’ai su que j’allais continuer mon parcours dans le domaine de la finance.

Lors de mon baccalauréat, on nous a enseigné les modèles et principes de bases. L’un des principes les plus acceptés dans la théorie et sur quoi se basent la plupart des concepts est le « marché efficient ». L’hypothèse d’un marché efficient peut être décrite comme un marché où la somme de toutes les informations connues par tous les acteurs donne des cours boursiers qui reflètent systématiquement la réalité des compagnies, et ce tant sur les marchés obligataires que sur les marchés de produits dérivés ou d’actions. Selon cette théorie, les acteurs du marché sont rationnels et réagissent de façon instantanée à toutes les informations disponibles.

À ma quatrième session universitaire, j’ai eu la chance d’aller étudier à Hong Kong en Asie. J’étais curieux de voir la différence de culture, mais aussi de comparer les cours que j’allais suivre avec ceux d’ici. À ma grande surprise, les cours de finances suivaient exactement le même curriculum. De plus, certains demandaient l’achat des mêmes livres qu’à mon université mère.

En arrivant à la maîtrise en finance, la matière est devenue très théorique. On ne cherchait plus une réponse concrète, mais le comment et pourquoi les chercheurs étaient arrivés à leurs modèles mathématiques. Après un an d’étude à la maîtrise, j’y ai perdu goût.

C’est à ce moment, au début de l’année 2015, que je me suis retrouvé en entrevue devant M. Charpentier. Il avait demandé aux candidats de lui présenter les 5 meilleurs investissements que l’on voyait à ce moment-là sur les marchés. À ce moment, j’avais présenté Dollorama, Telus, Banque Royale, CVS et Air Canada. J’arrive avec mes calculs de portefeuille à rendement optimal et d’écarts types pour présenter les pondérations cibles, mais cela semblait peu intéresser M. Charpentier. Il voulait plutôt que je parle des fondements et de la qualité de chaque entreprise. Nous avons ensuite parlé de cours/bénéfices pour conclure qu’aucun de mes titres ne présentait une opportunité intéressante à ce moment. J’avais déjà survolé les principes dont M. Charpentier parlait lors de mes études, mais je n’avais aucune idée de comment les mettre en pratique puisque l’emphase n’avait jamais été mise sur l’approche d’investissement valeur. Il m’a alors demandé de lui faire un retour sur les différentes méthodes d’investissement de Warren Buffett, Joel Greenblatt et Benjamin Graham. Je devais trouver une mesure de qualité ainsi qu’une mesure de quantité.

L’approche d’investissement valeur permet de profiter d’opportunités qui se présentent momentanément sur les marchés. Dans l’univers des placements, il y a des milliers de possibilités et il faut pouvoir discerner les bonnes des mauvaises. Avec la méthode valeur que j’ai apprise en travaillant avec Pascal, je suis maintenant capable d’utiliser les outils à ma disposition pour trouver des opportunités intéressantes. Le principe le plus utile est celui de la marge de sécurité, dont on bénéficie lorsque l’on trouve un titre de qualité qui se transige à un prix tellement déprimé par rapport à sa valeur intrinsèque que le mouvement possible vers le bas est minimisé. C’est alors que l’on met les probabilités de notre côté avec le moins de risque possible. Cette marge de sécurité nous donne un « coussin » pour les erreurs de calcul que nous aurions pu commettre. Le côté humain et irrationnel des investisseurs est aussi quelque chose qui est devenu flagrant à mes yeux. Les émotions peuvent en effet entraîner des disparités incroyables entre le prix sur les marchés et les fondamentaux. Un certain sang froid et une bonne gestion de ses émotions permettent de poser des actions rationnelles dans un monde qui ne l’est pas. C’est sur ce genre d’enseignements qu’il serait intéressant de mettre l’emphase dans les établissements universitaires parce qu’en fin de compte, naviguer dans un marché efficient, c’est pas mal plus ennuyant que de dénicher des perles rares dans cet énorme bassin de possibilités.

Olivier Langlois-St-Laurent

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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.

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