Comme vous pouvez le constater, l’incertitude se fait sentir sur les marchés. Malgré cela, il faut garder en tête que l’économie américaine va très bien, que la réforme fiscale devrait augmenter les bénéfices des compagnies et que le marché de l’emploi est à son meilleur depuis des années. Pourtant, ce que l’on retient, c’est la guerre commerciale actuelle. Bien entendu, les impacts d’une guerre commerciale seraient assez importants, mais plusieurs pensent, comme l’américain Larry Kudlow, directeur du Consulat National Économique de la Maison-Blanche, que les mesures actuelles sont une stratégie de négociation de la part de la Maison-Blanche. Il mentionne que Trump sais que l’économie globale et son pays se portent mieux lorsque les barrières à l’échange sont réduites plutôt qu’augmentées : « Le tout fait partie de la délicate négociation généralisée qui est attendue depuis longtemps. Si elle arrange des choses, elle pourrait avoir une fin heureuse », affirme Larry Kudlow. La plupart des gens n’ont pas encore compris que le président est au départ un homme d’affaires. Son style de négociation est plus offensif que défensif. Il semble donc préférer prendre action et négocier ensuite. L’objectif est de trouver un meilleur terrain d’entente pour les États-Unis. Les probabilités sont importantes pour qu’il y arrive.
On tient parfois les choses autour de nous pour acquises, mais notre vie confortable dans un pays développé est principalement due à un principe de base économique : la mondialisation. Chaque pays a ses forces et ses faiblesses. Un pays très fort dans la production d’un bien en particulier aura ce qu’on appelle un avantage absolu par rapport aux autres. Le pays qui produit le plus de fromage avec le moins de ressources a un avantage absolu dans le fromage. Avec la mondialisation, l’avantage d’un pays bénéficie à tous, car s’il n’y a pas de barrières aux échanges commerciaux, le pays avec un avantage particulier pourra se concentrer sur celui-ci et échanger avec des pays qui sont meilleurs dans d’autres créneaux. À titre d’exemple, la Chine a un avantage par rapport à la production manufacturière grâce au faible coût de sa main-d’œuvre, tandis que le Canada a un avantage dans la production agricole grâce au bas coût de ses grands espaces agricoles.
«Une allocation de la main d’œuvre efficace à l’échelle internationale en serait une où chaque pays se spécialise dans la production de biens où il a un avantage absolu.»
Adam Smith, 1776
Alors que Trump se prépare à dévoiler une liste de tarifs sur les importations chinoises afin de réduire le déficit commercial bilatéral entre les deux évalué à 375 milliards $, la Chine a riposté en imposant ses propres tarifs à l’importation sur de multiples produits américains. De tels tarifs sont rarement utilisés pour protéger les consommateurs domestiques, mais sont plutôt utilisés pour riposter contre un pays visé. Personne ne gagne lors d’une guerre commerciale. Le pays visé verra ses exportations baisser, mais les dommages collatéraux se feront sentir par les consommateurs du pays imposant le tarif. De plus, si le pays visé décide de répliquer comme la Chine, l’effet est exponentiel des deux côtés. (Daniel Griswold, MarketWatch, 2018)
La moitié des 505 milliards $ importés directement de la Chine par les États-Unis l’année dernière était composée d’articles nécessaires aux ménages tels que les téléphones, les jouets, les meubles, les vêtements et les chaussures. Si Trump impose des tarifs sur des catégories d’importations comme les ordinateurs, la machinerie et les fournitures industrielles, ce sont aussi les compagnies américaines qui verront leurs avantages commerciaux réduits. Des tarifs américains ne feront rien pour réduire le déficit bilatéral entre les deux pays puisqu’en réduisant les importations chinoises, les exportations américaines seront réduites, car les Chinois auront moins de capitaux à dépenser. L’objectif n’est pas de réduire à néant les échanges commerciaux avec la Chine, mais plutôt de remettre de l’ordre dans certaines pratiques commerciales agressives tel que le vol de propriété intellectuelle. En entrant en guerre commerciale, ces deux pays vont à l’inverse même du principe commercial de base qui nous a permis d’avoir les bénéfices de la société dans laquelle on vit présentement.
L’information présentée dans ce texte a été préparée par Olivier Langlois-St-Laurent, conseiller adjoint de Pascal Charpentier.
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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.