Ce petit livre de David Chilton a fait véritablement sensation lors de sa première parution en 1993 et est devenu depuis une référence comme livre d’introduction à la planification financière. Écrit avec humour et simplicité, le livre se veut un tour d’horizon très accessible des principaux aspects de la gestion des finances personnelles.
L’histoire met en scène un jeune adulte qui demande des conseils financiers à son père. Ce dernier l’envoie consulter… le barbier! Qu’est-ce qu’un simple barbier peut connaître des finances, vous demandez-vous peut-être? La réponse à cette question résume à elle-seule la thèse principale de Chilton : acquérir l’indépendance financière n’est pas un fait réservé aux personnes provenant de familles riches ou faisant un gros salaire. La clef de l’aisance financière réside avant tout dans une bonne planification et dans l’application rigoureuse de certains principes qui relèvent du gros bon sens. Elle est donc accessible à la plupart d’entre nous. Il se trouve qu’en effet, ledit barbier, malgré un salaire très modeste, est devenu millionnaire en appliquant quelques principes simples qu’il nous partage à travers ces quelques 210 pages de lecture.
Dans un style ludique et à l’aide d’exemples concrets, tous les sujets de la planification financière sont abordés tour à tour par le sage barbier : gestion du budget, stratégies d’épargne, placements, régimes enregistrés, impôts, assurances, testament, investissement immobilier…
Bien sûr, il s’agit d’un survol. L’objectif de Chilton n’est pas de faire du lecteur un spécialiste, mais plutôt de l’aider à se libérer de l’insécurité et de la peur causées par le manque de connaissances de base.
Voici quelques principes simples que le riche barbier nous conseille d’intégrer dès aujourd’hui pour transformer notre situation financière future :
- Prendre l’habitude, dès le moment où on commence à gagner de l’argent, de mettre de côté systématiquement au minimum 10% de tous les revenus, dès que ceux-ci sont gagnés. Ne dépenser que ce qu’il reste après coup.
- Prioriser le remboursement des dettes avant toute chose. Ne tolérer aucune accumulation de crédit personnel (cartes de crédit ou autre).
- Choisir méticuleusement ses placements, en ayant en tête que les bons placements demandent du courage car ils vont souvent à contre-courant de la tendance.
- Faire un plan qui sait « construire le futur sans tuer le présent » et s’y tenir avec discipline, rigueur et continuité.
Chilton a à cœur l’idée de se libérer de l’engrenage de la consommation à outrance, qui nous pousse à dépenser jusqu’au dernier sou gagné, et plus encore… Avec le principe « l’épargne d’abord, la dépense ensuite », il nous invite à se satisfaire d’un mode de vie plus simple, en accord avec nos moyens.
L’auteur nous fait comprendre que notre plus grand actif est notre force de travail, car c’est elle qui nous permet de créer de l’épargne, qu’il considère comme le moteur principal de création de richesse. À l’instar de son prédécesseur Benjamin Franklin, Chilton affirme qu’une fois jumelées la force de l’épargne régulière et la force du facteur temps, « un dollar économisé équivaut à deux dollars gagnés ».
Très critique sur la facilité du crédit et le surendettement de la population, l’auteur dénonce notamment la tendance très répandue d’acheter à crédit des actifs (immobiliers, par exemple) en se basant sur le montant maximum qu’on est capable de payer mensuellement. Cette technique ne laisse aucune latitude pour une hausse imprévue de ces mensualités dans l’éventualité d’une montée des taux d’intérêt.
En bref, la lecture de « Un barbier riche » est un bon point de départ pour entamer un plan financier personnel à long terme, apprendre à être financièrement raisonnables et mettre en place quelques habitudes toutes simples pour devenir éventuellement économiquement indépendants et libres.
Si vous avez aimé ce petit livre, sachez que David Chilton a également publié en 2012 une suite à son livre, « Le retour du barbier riche », où il approfondit certaines de ses réflexions sur la gestion des finances.
Bonne lecture!