Pascal Charpentier

Dans un environnement où les mauvaises nouvelles se multiplient et où tout semble mal aller, il est humain de vouloir se tenir loin des marchés financiers. Pourtant, c’est dans ces moments que les aubaines sont les plus intéressantes. Les opportunités actuelles me font beaucoup penser à l’immobilier d’il y a 11 ou 12 ans. À cette époque, les immeubles locatifs au centre-ville de Québec se transigeaient à des prix ridiculement bas et même les compagnies d’assurance ne voulaient plus assurer les bâtiments, à un prix pourtant 4 fois moins élevé que leur valeur d’aujourd’hui. J’ai profité de ce contexte pour faire un achat immobilier extraordinaire au centre-ville au début de l’année 2000. Suite à mon acquisition, j’ai contacté certains amis pour leur partager l’opportunité exceptionnelle d’investir dans l’immobilier. Comme je leur expliquais, nous étions vraiment dans une période où il était possible de se loger sans frais grâce aux revenus de loyers et au prix excessivement bas des immeubles. Malgré l’évidence de ce phénomène pour moi, aucune de mes connaissances n’a manifesté d’intérêt, prétextant que ce marché était peu rentable et trop compliqué, que l’immobilier était peu sûr, sans compter l’implication que ce type d’investissement exige, ce à quoi ils ne voulaient pas s’astreindre. À mon avis, peu ont sauté sur l’opportunité à cette époque parce que le sentiment populaire à l’égard des immeubles locatifs au centre-ville était trop négatif. D’ailleurs, quelques unes de ces mêmes personnes ont finalement investi dans l’immobilier, mais quelques années plus tard, quand la confiance générale est revenue… mais les aubaines disparues!

C’est ce qui se passe aujourd’hui avec les actions en bourse. Bien qu’il y ait des aubaines criantes sur le marché, très peu de personnes vont en profiter car pour la plupart des gens, il est très difficile d’aller contre le sentiment négatif général. Pourtant, c’est là que c’est payant.

Actuellement, il y a des problèmes majeurs de finances publiques à l’échelle de la planète et nous serons pris avec eux pour longtemps encore. Mais ce n’est pas la première fois que des pays sont aux prises avec ce genre de problèmes. Le Japon des 20 dernières années constitue un bon laboratoire à cet effet. Le pays croule sous le poids des dettes depuis très longtemps et son économie est moribonde. Pourtant, cela n’a pas empêché des compagnies japonaises telles que Honda ou Canon de voir leur rentabilité exploser et leurs profits quadrupler au cours de ce même laps de temps. Au même titre que Honda ou Canon, il y aura des sociétés américaines qui vont continuer à performer pour les prochaines années même dans un contexte économique au ralenti. Prenons l’exemple d’une compagnie que je cite souvent : Walmart. Un contexte économique plus difficile n’aura pas un grand impact négatif sur cette compagnie puisque les gens vont continuer à venir acheter dans ces magasins. De plus, comme son action est actuellement sous-évaluée, ses dirigeants en profitent pour éliminer massivement leurs actions en bourse, pour 15 milliards par année, ce qui représente environ 8% des actions totales par année éliminées. À ce rythme de rachat et en tenant compte que la famille Walton possède à elle-seule 49% des actions de Walmart, il n’y aurait plus d’actions en circulation en 6 ans. À mon avis, il est presque certain qu’il va se passer quelque chose d’assez intéressant d’ici-là, car à force d’éliminer des actions comme c’est le cas actuellement, cela propulse la croissance des profits par action de façon importante. Je vous joints avec ce texte la recherche de Value Line et je vous invite à regarder la 4ème ligne du chiffrier que j’ai mise en couleur.  Vous pourrez voir la progression soutenue des bénéfices par action de Walmart au cours des 17 dernières années. La direction de la compagnie est très claire. Vous avez ici une compagnie qui est au même prix en bourse depuis 13 ans mais qui a vu sa rentabilité par action augmenter de 500% durant la même période. À mon avis, nous sommes à l’aube du décollage en bourse de cette compagnie, ainsi que de plusieurs autres au potentiel similaire.

Revenons à l’exemple de l’immobilier de l’année 2000.  Cela faisait aussi une dizaine d’années que l’immobilier faisait du surplace. En l’espace de 2 ou 3 ans, nous avons connu une poussée spectaculaire. Ne laissez pas de telles opportunités boursières à peu de risque vous filer entre les doigts, tout comme les opportunités qui abondaient dans le marché immobilier d’il y a 10 ans, …d’autant plus que vous n’aurez aucun loyer à récolter ni aucune réparation à faire!

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