Pascal Charpentier

Voici en vrac quelques opinions que Warren Buffet a partagées lors d’une interview qu’il a accordé à Charlie Rose sur PBS le 30 septembre dernier.

  • Dans les quelques 70 compagnies que nous supervisons chez Berkshire Hathaway, je ne vois aucunement de récession.
  • L’économie ne galope pas mais elle ne baisse pas.
  • Nous avons eu une énorme bulle immobilière et nous sommes en train de guérir ce problème.
  • La construction va repartir lorsqu’il y aura plus de nouveaux foyers pour les habiter que de maisons, car on a créé plus de maisons que la demande lors de la dernière bulle. Par contre, en ce moment, l’Amérique crée plus de foyers qu’elle ne construit de maisons. Donc, au cours des prochaines années, la balance déficitaire devrait s’inverser.
  • Actuellement, la direction de la Bank Of America pose les bonnes actions pour remettre de l’ordre dans la compagnie. Ils ont fait beaucoup d’erreurs avant la bulle, qui coûtent très cher aujourd’hui, mais cela fait partie des affaires. Notre filiale Geico a aussi connu des problèmes sérieux dans les années 70, ainsi qu’American Express dans les années 60. Toutes deux sont sorties du marasme et sont devenues deux de mes meilleurs placements.  Je crois que la même chose se produira pour Bank Of America.  Cela prendra du temps et encore des mauvaises nouvelles, mais elle passera à travers ces nombreux défis.
  • Nous avons une économie extraordinaire aux États-Unis, qui va éventuellement reprendre son air d’aller grâce à notre force entrepreneuriale..
  • La FED a suffisamment stimulé les marchés financiers pendant la crise. À partir d’ici, l’économie peut  s’occuper d’elle-même.
  • Tout le monde pense que ce qui se passe est la fin du monde, mais ce n’est pas le cas.
  • Les gouvernements vont devoir revoir leurs promesses car elles ne sont plus soutenables à long terme.
  • Les riches ne paient pas assez d’impôts et vont devoir commencer à en payer plus.
  • Les compagnies américaines accumulent actuellement beaucoup d’argent parce qu’elles n’ont pas encore trouvé des projets assez intéressants et payants dans lesquels investir.
  • Nous employons en ce moment plus de monde dans nos entreprises qu’il y a un an.
  • Le problème en Europe, c’est que les banques ont été encouragées à accumuler des obligations d’États qui payaient des bons rendements, sans avoir à augmenter leurs réserves de capital. Cela a fait monter artificiellement leurs bénéfices, et comme elles croyaient qu’aucun pays de la zone euro ne pourrait faire défaut, elles se sont mis un doigt dans l’œil.
  • 17 pays ont fusionné leurs devises mais n’ont pas fusionné leurs politiques fiscales et économiques. Ils vont devoir s’ajuster ensemble à cette nouvelle réalité ou se séparer.
  • Bien que l’Europe se retrouve face à un ravin avec de telles quantités d’obligations en danger, cela ne fera pas disparaître l’Europe et je suis convaincu qu’elle sera plus forte dans 10 ans qu’elle ne l’est maintenant.

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