Le contexte financier actuel a créé une belle opportunité d’investissement dans les obligations de sociétés. L’écart de rendement, qu’on appelle aussi écart de crédit, entre les bons du trésor américains et les obligations corporatives avec une cote de crédit de BB est présentement de 7% aux États-Unis. Historiquement, la moyenne d’écart est de 4,3%, écart qui s’explique par un taux de défaut moyen sur ce type d’obligations qui se situe aussi à 4,3%, un défaut étant une situation où une compagnie est dans l’incapacité de rembourser ou payer ce qu’elle a promis. Le rendement moyen supérieur compense donc le risque ainsi encouru dans cette classe d’actifs.
Écart de crédit | Taux de défaut | |
Moyenne historique | 430 points (4,3%) | 4,3% |
Situation actuelle | 700 points (7%) | 1,3% |
Comme vous pouvez le constater, les taux de défaut sont actuellement très bas et les rendements sont élevés. Cette situation anormale nous offre une opportunité de placements très intéressante.
Le taux de défaut excessivement bas s’explique par la purge que le secteur des obligations corporatives a vécue en 2008 et 2009. Plusieurs compagnies sont disparues, ce qui fait que le secteur est moins vulnérable qu’avant la crise.
Plus les écarts sont importants, plus vous êtes protégés pour le risque que vous prenez. Lorsque les écarts s’élargissent fortement, comme nous venons de le vivre dans les dernières années, cela est suivi d’une période où les obligations à rendements élevés performent presque aussi bien que les actions pour seulement une partie du risque de ces derniers.
Le meilleur environnement pour les obligations corporatives est lorsque l’économie est en croissance modérée, que les profits des compagnies sont stables et que les bilans ont été épurés. C’est exactement ce que nous avons présentement.
Pour vous monter comment les obligations corporatives se sont comportées au cours des derniers mois, voici des chiffres assez éloquents dans un contexte de marché boursier négatif : Dans les six derniers mois, les obligations corporatives ont rapporté dans nos portefeuilles 5.11% en intérêts et en gains en capital alors que l’indice du TSX s’est déprécié de 5.44%.