La grande récession est officiellement terminée depuis 2009 mais force est d’admettre que l’économie n’est pas repartie comme avant. Les énormes dettes publiques contractées au cours des dernières années pèsent plus que jamais sur l’économie mondiale. Pourtant, dans cet environnement difficile, il y a des compagnies qui continuent de performer. Ces compagnies ne frappent pas nécessairement des coups de circuit à chaque année mais elles continuent année après année à frapper des simples ou des doubles. Et on doit reconnaître qu’au baseball, ce sont avec des coups sûrs qu’on réussit à gagner de façon constante.
Comme le disait David Rosenberg, dans l’article de David Parkinson du Globe and Mail du 8 septembre dernier, “in a deflationary environment, where rates are at or near 0 percent, it is not cash is king as much as cash flow is king.” En effet, dans un environnement de bas taux d’intérêts, l’argent liquide n’est plus roi et maître; ce sont les actifs qui génèrent de bons flux de trésorerie qui le sont. Rester sur les lignes de côté à long terme reviendrait au baseball à ne pas se présenter au marbre. Dans un tel cas, vous êtes sûrs de ne pas gagner la partie!
Il faut chercher les compagnies qui ont réussi dans les dernières années difficiles à augmenter leur flux de trésorerie. Alors, même si le contexte économique ne s’améliore pas, les probabilités sont excellentes pour que ces compagnies soient capables de continuer de prospérer dans ce contexte morose. Vous seriez sûrement surpris de voir que plus d’une compagnie ont réussi à le faire. Ce qui est le plus impressionnant, c’est que plusieurs se transigent encore au même prix qu’il y a une décennie. Prenons l’exemple de la compagnie Johnson & Johnson : son flux de trésorerie par action n’a jamais baissé depuis 17 ans! À chaque année, il monte de façon systématique comme une horloge. Si vous pouvez mettre la main sur une telle compagnie à un bon prix, vos chances sont excellentes de frapper un coup sûr année après année. Je suis convaincu que vous y ferez des rendements supérieurs à long terme aux obligations gouvernementales actuelles.
Il est donc intéressant de constater que plusieurs compagnies n’ont pas besoin d’une économie à haute performance pour enrichir leurs actionnaires. Elles réussissent très bien à le faire dans l’environnement actuel.