Pascal Charpentier

Voici un billet envoyé en octobre 2008 au sujet de la débâcle des vendeurs à découvert dans Volkswagen.    Une crise d’un autre genre que celle de la semaine dernière. En octobre 2008, plusieurs spéculateurs avaient été piégé par leur stratégie de vente à découvert qui avait fait perdre des fortunes à ceux qui avait voulu jouer la chute de l’action. Lorsque l’on regarde le graphique, on peut voir que la stratégie semblait bien fonctionner en début octobre, alors que le titre se transigeait à 400 euros et qu’il s’est mis à descendre rapidement vers les 200 euros.  Mathématiquement, la stratégie était valable car le titre se transigeait à plus de 30 fois ses bénéfices, mais personne ne se doutait qu’il y aurait plus de vente à découvert que de titres en libre circulation.  Cet épisode spectaculaire a amené l’un des plus riches industriels allemands, Adolf Merckle, à perdre plus de 500 millions dans cet étau. Devant la difficulté à rembourser rapidement cette somme, au pire de la crise, il a préféré s’enlever la vie.

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Québec, le 29 octobre 2008

Voici une histoire qui porte à réflexion

David  Einhorn, gestionnaire Hedge for Green Light, mieux connu pour son succès dans la débandade de Lehman Brother, s’est fait prendre dans le plus grand défaut de vente à découvert de l’histoire.  Cette situation controversée a fait de Volkswagen la compagnie automobile la plus évaluée en bourse. L’action est montée à des sommets inespérés à la suite de la course folle à la couverture par les gestionnaires de Hedge Fund qui étaient prêts à payer n’importe quel prix pour se couvrir hier en Europe.

Tout a déboulé lorsque Porsche a annoncé publiquement qu’elle possédait plus de la moitié de Volkswagen.  Ajoutez à cela la position de 20% du gouvernement de Saxe, cela confirmait qu’il ne restait plus assez d’actions de Volkswagen dans le marché libre afin de justifier les ventes à découvert.  Cette nouvelle venait brouiller les cartes des  gestionnaires de couverture qui croyaient jusqu’alors que Porsche ne possédait que le tiers de la compagnie.  La raison pour laquelle Porsche a décidé de faire publiquement cette déclaration fut lorsqu’elle réalisa qu’il y avait davantage de ventes à découvert dans le marché que d’actions libres.  Vous pouvez donc imaginer la suite.  Je vous laisse regarder par vous-même dans le graphique ci-joint l’impulsion que cela a donné à l’action hier en bourse.

(L’action est passée rapidement de 200 euros à 1000 euros.)

Ce « short squeeze » a de quoi ébranler.  Ce scénario envoie un message de prudence aux gestionnaires de couverture.  Il est à prévoir que dans les prochaines semaines plusieurs voudront fermer leurs massives ventes à découvert sur le marché.

Ce qui est important à retenir dans cette histoire, c’est que dans une vente à découvert, les pertes peuvent être illimitées.  Dans notre exemple lorsque les gestionnaires ont vendu à découvert entre 300 et 400 euros, ils croyaient faire une bonne affaire puisque la compagnie était surévaluée par rapport à ses pairs.  Maintenant que ces gestionnaires ont dû se recouvrir à 1000 euros, ils se trouvent à avoir perdu entre 600 et 700 euros par action.

 

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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.

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