Pascal Charpentier

Le bas prix du pétrole a toujours été un stimulus pour l’économie. Il est donc surprenant de voir le marché américain baisser en tandem avec le prix du pétrole. On se serait attendu au contraire car l’économie sur l’essence laisse énormément d’argent dans les poches des consommateurs américains. Ce ne sont pas non plus les données fondamentales des compagnies qui font baisser le marché. Le marché réagit donc à autre chose.

Selon David Rosenberg, de Gluskin Sheff, dans le Globe and Mail du 2 février dernier,  la baisse actuelle est causée en majeure partie par les retraits massifs des états pétrole comme entre autres l’Arabie, le Qatar et le Koweit. En tout, ce sont sept pays qui auraient pour 4 trillions de dollars investis dans les marchés financiers. Ces états souverains auraient investi ces sommes colossales au cours des années de vache grasse du pétrole. Mais depuis la fin de 2015, ce sont des milliards qui sont retirés des marchés financiers, car ces pays ont besoin de leurs investissements afin de financer leur appareil gouvernemental. À titre d’exemple, l’Arabie Saoudite a besoin d’un baril à 96$ pour balancer ses budgets. Avec un prix actuel de 26$ le baril, il est certain que cela les oblige à vendre leurs titres financiers peu importe le prix. Bien que le pétrole ait baissé précédemment, c’est vraiment depuis le début de l’année 2016 qu’ils ont effectué des ventes massives à coups de centaines de milliards sur le marché américain. Peut-être sont-ils convaincus maintenant que le baril pourrait rester bas longtemps ?

Une chose est sûre, ce phénomène a créé le doute et l’insécurité chez tous les autres investisseurs qui se sont mis à vendre eux aussi par mimétisme. Pour David Rosenberg, cette sortie massive de capitaux draine les marchés financiers et cela n’aurait rien à voir avec l’économie américaine qui se porte bien. C’est un peu comme si des joueurs de pocker quittaient la table en laissant un carré d’as dans leur jeu. Les cartes sont là sur la table et elles n’attendent que le moment où d’autres joueurs s’assoient et reprennent cette main gagnante. Il n’en reste pas moins que ce mouvement de capitaux secoue les marchés et augmente l’émotivité des investisseurs, avec pour conséquence que l’évaluation du prix payé par le marché pour certaines sociétés est complètement éclatée.  En effet, le nombre de fois que l’on paie le profit de certaines entreprises est ridiculement bas.

Prenons l’exemple de General Motors qui se transige actuellement à 4,7 fois les profits de l’année en cours. Lorsque le titre a été remis sur le marché en 2009, il se transigeait à 13,5 fois ses bénéfices. Pourtant, GM est aujourd’hui dans une bien meilleure position qu’elle ne l’était il y a 6 ou 7 ans puisque la compagnie a effectué un virage exceptionnel. Mais au lieu de la récompenser, le marché la punit ! C’est donc la variable du nombre de fois que les investisseurs sont prêts à payer les profits qui est responsable de la chute actuelle des prix, car les profits des compagnies sont toujours à la hausse.

Très peu de choses peuvent expliquer un tel phénomène hormis l’émotivité humaine. Mais cette même émotivité crée des opportunités exceptionnelles ! Et ceux qui feront cette distinction amasseront des fortunes au cours des prochaines années sur ces titres qui ont des profits exceptionnels mais qui temporairement n’attirent aucun engouement. Un jour ou l’autre, elles seront reconnues à leur juste valeur ; ce n’est qu’une question de temps.

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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.

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