Pascal Charpentier

Depuis un certain temps, j’ai remarqué que le marché ne réagissait plus aux bonnes nouvelles, ou du moins très peu. On a le marché d’un côté et les résultats financiers de l’autre. Même si une compagnie déjà sous-évaluée sort des résultats au-delà des attentes des investisseurs, le marché l’ignore complètement. On a l’impression que la peur de la dernière grande crise de 2008 n’a jamais quitté la psyché des investisseurs. Combien de fois avons-nous entendu dire que nous étions dus pour une correction puisque le marché a monté trop longtemps. J’imagine qu’à force d’être répété partout, la majorité du monde a fini par y croire. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’au cours des derniers temps, ce n’est pas l’ensemble du marché qui a monté, mais surtout le secteur des hautes technologies. Hormis les quelques gros titres de ce secteur, il semble y avoir un manque flagrant d’intérêt pour les autres compagnies, ce qui engendre des connaissances plutôt limitées sur de nombreux dossiers individuels. En omettant d’approfondir et de consulter les données financières des compagnies, un grand nombre d’épargnants investissent actuellement en se basant uniquement sur la popularité des titres et leur trajectoire récente.

En fonçant tous vers la même direction, une majorité d’investisseurs s’agglutinent autour de titres qui avaient déjà monté énormément, les faisant monter encore davantage. Conséquemment, l’écart actuel entre les titres de croissance et les titres de valeur est à son plus haut niveau depuis vingt ans. Comme en 1999, des milliards s’engouffrent présentement dans de grosses technos. Ce sont ces titres qui dictent actuellement la direction des indices puisqu’ils en constituent une grande part. Plus que jamais, nous sommes mûrs pour un retour du balancier. La dernière fois que cela est arrivé, en mars 2000, ce fut spectaculaire. La traversée du désert pour les titres de technologies a été longue et pénible.  À titre d’exemple, cela a pris 18 ans au titre de Microsoft pour dépasser à nouveau son sommet de 61$ de 1999. En contrepartie, la disgrâce des titres de croissance en 2000 a aussi coïncidé avec le début de la période la plus prolifique des 20 dernières années pour les titres de valeur.

Image: Henry Wood, The Argosy. 1850. Wikimedia Commons

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Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un conseiller en placements et gestionnaire de portefeuille pour l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Les opinions exprimées dans le présent article sont celles du gestionnaire de portefeuille uniquement et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. Industrielle Alliance Valeurs mobilières inc. est membre du Fonds canadien de protection des épargnants et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.

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