Pascal Charpentier
Sprott

Dans une entrevue récente sur le web, Eric Sprott, le milliardaire et fondeur de la compagnie Sprott, tenait ces propos fort instructifs sur les anomalies actuelles hors norme dans le secteur aurifère. Voici sa conclusion : « L’or se transige au-dessus de 2500$ US mais beaucoup de compagnies qui détiennent les ressources d’or se transigent quant à elles à un prix très très loin de cela pour les réserves qu’elles ont dans le sol ».

Prix d’acquisition décalé par rapport au prix sur le marché

Monsieur Sprott mentionne que lorsque la minière sud-africaine Goldfield a fait l’acquisition de la compagnie québécoise Osisko le 12 août dernier, elle a payé le prix fort de 400$ l’once pour les réserves prouvées détenues par la compagnie dans ses sols. Pourtant, comme le souligne le spécialiste, de nombreuses compagnies ne bénéficient pas de ce traitement avantageux sur l’évaluation de leurs réserves. À titre d’exemple, la compagnie canadienne Freegold Ventures (FVL) dans laquelle il est fortement investi, se transige à seulement 10$ de l’once de réserve dans son sol. Freegold aurait fait des découvertes majeures au cours des derniers trimestres mais n’aurait tout simplement pas encore eu la reconnaissance de ces nouvelles réserves sur les marchés financiers. En effet, malgré ces découvertes, le titre n’a pas vraiment progressé en bourse depuis quelques années.

« Comment est-ce possible de voir une évaluation des ressources aussi basse que 10$ alors que l’or se transige à plus de 2500$ (2600$ au moment d’écrire ce texte), se questionne Sprott. Je pourrais comprendre une évaluation entre 50 et 100$, mais 10$ ne fait tout simplement aucun sens à mes yeux. » Par conséquent, selon lui, tous les fondamentaux sont présents pour voir une situation explosive hors norme dans le parcours à venir de cette compagnie. Monsieur Sprott parle même d’un potentiel de 10 fois la mise (« un ten bagger »)! Toutefois, ce potentiel tarde à se produire, suscitant de l’impatience pour lui qui possède 30% des actions de la compagnie. Sprott est catégorique : les marchés financiers dorment au gaz!

Des bénéfices historiques non actualisés

La situation de Freegold dépeint celle de plusieurs autres compagnies du secteur aurifère. Regardons de plus près les résultats des gros joueurs de ce secteur. On peut voir que Barrick Gold a vu ses profits croître de 68% dans le dernier trimestre par rapport au même trimestre de l’année dernière. Ceux de Agnico Eagle ont autmenté de 65%. Quant à Newmont, ses profits ont plus que doublé durant la même période. On a donc un secteur qui est actuellement en position de forte rentabilité. Si les sociétés de métaux précieux constituaient un secteur en bourse, ce dernier aurait aujourd’hui les marges de flux de trésorerie les plus élevées de l’indice S&P 500. En effet, avec le 40 % actuel, on bat largement le 27 %   du puissant secteur des technologies.

Néanmoins, le reflet de cette croissance sur le titre des compagnies est inégal. Il y a effectivement plusieurs anomalies ou retards de valorisation, offrant un potentiel de gain très intéressant pour l’investisseur avisé. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les Orientaux achètent actuellement énormément de métaux précieux, plutôt que des titres miniers. (voir notre précédente publication: Les Orientaux sauraient-ils quelque chose que les Occidentaux ne savent pas?)

« Pouvez-vous imaginer la valeur potentielle de cette entreprise si en plus, l’or se retrouve à 3000$ ou 4000$” ? C’est la question que se pose Eric Sprott.

Une opportunité de placement valeur

Le contexte aurifère actuel me fait penser à plusieurs autres situations illogiques que j’ai connues dans ma carrière, avec des compagnies solides qui se transigeaient à des prix ridicules. À titre d’exemple, après la débâcle technologique de l’année 2000, la compagnie Microsoft a connu une léthargie qui a duré plus d’une décennie. Pourtant, la compagnie produisait année après année des meilleurs bénéfices. Son action s’est transigée dans le même corridor autour de 25$ durant une douzaine d’années. Puis, en 2013, le titre s’est réveillé en bourse. À ce moment-là, l’action se transigeait à environ 8 fois ses profits. Elle avait la réputation d’une action « has been » qui ne ferait plus jamais rien. Dix ans plus tard, l’action a maintenant une valeur au-dessus de 400$! Je crois que plusieurs compagnies aurifères ont le même potentiel que Microsoft en 2013!

Source : https://www.youtube.com/watch?v=iAQEk9f_0D4&t=774s


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