Dans une sortie récente, Michael Saylor propose d’utiliser le bitcoin comme fondement de la devise américaine. Ce texte nous a donné le prétexte de vous partager le fruit de nos réflexions et points de vue différents sur le protagoniste des cryptomonnaies. Dans cette première partie, nous rapporterons une certains des propos tenus par Michael Saylor dans son discours. Puis, dans une deuxième partie, nous vous ferons part de certaines de nos réflexions sous le format d’un échange entre Pascal et Olivier qui partageront leurs opinions parfois divergentes sur le sujet.
Qui est Michael Saylor?
Tout d’abord, qui est Michael Saylor? Il s’agit d’un entrepreneur et investisseur américain, connu principalement comme le cofondateur et président exécutif de MicroStrategy. Cette entreprise se spécialise dans l’intelligence d’affaires et l’analyse de données. Fondée en 1989, MicroStrategy s’est imposée comme un acteur majeur du secteur technologique, offrant des solutions de gestion de données aux grandes entreprises. Michael Saylor est devenu une figure emblématique dans le monde des cryptomonnaies après avoir investi massivement dans le Bitcoin à partir de 2020. Sous sa direction, MicroStrategy a acquis des milliards de dollars en Bitcoin, faisant de l’entreprise l’un des plus gros détenteurs institutionnels de cet actif.
Saylor considère le Bitcoin comme une réserve de valeur supérieure à l’or et une protection comme outil contre l’inflation. Il défend régulièrement cette position lors de conférences et interviews ainsi que sur les réseaux sociaux.
Voici donc, en vrac, quelques points apportés par Saylor dans son discours à propos du Bitcoin (traduction libre). Tous les propos ci-dessous sont tirés d’un discours donné par Michael Saylor et ne reflètent pas nécessairement notre opinion. Bitcoin : There is No Second Best https://medium.com/roymavila/bitcoin-there-is-no-second-best-michael-saylor-e56a68f474b8
La “preuve de travail”
« La preuve de travail (Proof of Work) dans la cryptomonnaie est le meilleur moyen de créer du capital numérique ». « Cela consiste à exécuter une opération de minage pour convertir l’énergie en information sécurisée et transférable grâce à la cryptographie ».
« Toutes les cryptomonnaies ne reposent pas sur la preuve de travail ; par conséquent, toutes ne constituent pas du capital numérique. Beaucoup ressemblent davantage à des titres numériques. Ce qui rend cette approche incarnée par l’architecture de Bitcoin, c’est qu’elle crée un actif décentralisé et basé sur du physique ».
« La preuve de travail établit un lien tangible avec le monde réel à travers l’électricité et le silicium ». « Cela l’intègre à l’univers physique, et non pas seulement au métavers ».
« Le réseau Bitcoin fonctionne grâce à l’électricité — environ 20 gigawatts, soit l’équivalent de 20 réacteurs nucléaires à pleine puissance. Cependant, il est bien meilleur que 20 réacteurs nucléaires, car cette électricité est dispersée à travers le monde, atteignant même les régions les plus reculées. Le réseau se nourrit d’électricité, créant une dynamique décentralisée qui pousse les acteurs à rechercher les sources d’énergie inutilisées ou isolées ».
« Ce réseau et cette dynamique se décentralisent continuellement, s’éloignant des centres urbains, où l’électricité est chère. Elle se dirige vers des endroits où il y a de l’énergie disponible mais sans réseau pour l’acheminer ailleurs ».
« Ainsi, les 30 gigawatts générés établissent un lien thermodynamique entre le réseau virtuel et le monde physique. C’est ce qui rend le réseau stable, innovant et politiquement viable ».
« Le fait que cette électricité puisse provenir d’un barrage au Bhoutan, d’un volcan en Amérique du Sud ou d’une source en Afrique fait de Bitcoin un actif global et neutre. Il est impossible de centraliser le réseau Bitcoin dans un seul centre de données ».
Souveraineté, égalitarisme
« Bitcoin est souverain : vous pouvez en prendre possession directement. Il est aussi égalitaire : le protocole est ouvert, permettant à quiconque, où qu’il soit dans le monde, de participer au réseau sans voir à demander de permission ».
« Bitcoin n’est pas seulement la meilleure commodité numérique, c’est la meilleure commodité tout court. C’est la meilleure commodité numérique au monde, tandis que toutes les autres sont des commodités physiques ».
Rareté
Sa principale caractéristique demeure son offre limitée : il n’existera jamais plus de 21 millions de bitcoins. À l’inverse, les marchandises physiques (comme l’or, le pétrole ou le blé) sont soumises à des contraintes d’approvisionnement variables. En effet, leur production peut être augmentée en fonction de la demande ou des découvertes de nouvelles ressources. Ainsi, Bitcoin se distingue par sa rareté garantie par le code, contrairement aux marchandises physiques, dont l’offre reste élastique et incertaine.
« Bitcoin est la première commodité absolument rare de l’histoire de l’humanité (son offre fixe est de 21 millions d’unités, inscrite dans son protocole). Cela fait du Bitcoin une classe d’actifs totalement nouvelle. Ce n’est ni une action (equity), ni une propriété (real estate), ni une commodité traditionnelle (commodity). C’est quelque chose de différent, un concept inédit dans le monde des actifs financiers ».
Non-corrélation et volatilité
« Bitcoin est le meilleur actif alternatif en raison de son absence de corrélation avec les monnaies (pas de risque d’érosion de la monnaie), avec les entreprises (pas de risque lié à la gestion d’entreprise ou à l’exécution stratégique) ou avec les contreparties (pas de risque de crédit ou de taux d’intérêt) ».
« Ironiquement, beaucoup considèrent Bitcoin comme risqué à cause de sa volatilité. Mais c’est précisément parce que c’est sans risque (fondamental) que c’est volatile! Bitcoin est universellement désirable et accessible. Cela signifie que les émotions et les opinions des investisseurs mondiaux se reflètent en temps réel sur son prix ».
À suivre…
Dans la partie 2 de cette publication, nous vous ferons part de certaines de nos réflexions sur le Bitcoin suscitées par le discours de Saylor. Cette partie prendra la forme d’un échange entre Pascal et Olivier.
N’hésitez pas à communiquer avec nous pour découvrir notre offre en placement. Il nous fera plaisir de vous aider à saisir des opportunités sur les marchés financiers.
Cette information a été préparée par Pascal Charpentier qui est un gestionnaire de portefeuille pour iA Gestion privée de patrimoine inc. et ne reflète pas nécessairement l’opinion de iA Gestion privée de patrimoine inc. L’information contenue dans le présent bulletin provient de sources jugées fiables, mais nous ne pouvons pas garantir son exactitude ni sa fiabilité. Les opinions exprimées sont fondées sur une analyse et une interprétation remontant à la date de publication. Elles peuvent changer sans préavis. De plus, elles ne constituent ni une offre ni une sollicitation d’achat ou de vente des titres mentionnés. L’information contenue dans le présent document peut ne pas s’appliquer à tous les types d’investisseurs. Le gestionnaire de portefeuille ne peut ouvrir des comptes que dans les provinces où il est inscrit.
iA Gestion privée de patrimoine inc. est membre du Fonds canadien de protection des investisseurs et de l’Organisme canadien de réglementation des investissements. iA Gestion privée de patrimoine est une marque de commerce et un autre nom sous lequel iA Gestion privée de patrimoine inc. exerce ses activités.