Le déclin du dollar américain n’est plus un secret pour personne. Étape nécessaire du plan de match de l’administration américaine actuelle, l’affaiblissement du billet vert permettra de faire d’une pierre deux coup en renforçant la compétitivité des exportations tout en diminuant le poids réel de la dette. Le prix à payer? Une inflation soutenue qui érodera notre pouvoir d’achat et la valeur réelle de notre patrimoine. Ce contexte nous oblige à repenser nos investissements avec des lunettes macro-économiques. Immobilier? Bourse? Or? Quels actifs sortiront gagnants de cette prochaine période d’inflation?
L’idée de ce texte m’est venue lorsqu’ Atnaë m’a posé la question suivante : Est-ce que la valeur des maisons a suivi la hausse de l’inflation au cours des années 70 (décennie marquée par une forte inflation)? Je me suis alors amusé à ressortir et comparer les données américaines de cette époque à la fois pour le prix moyen d’une maison, pour le S&P 500 ainsi que pour le prix d’une once d’or.
La décennie des années 70 en chiffres
Tout d’abord, une mise en contexte historique s’impose. En 1971, Richard Nixon décide de détacher le dollar américain de l’étalon or. Les années qui suivront verront le dollar américain se dévaluer sévèrement tandis que le prix du métal jaune fera une progression spectaculaire sur 10 ans, les deux éléments étant corrélés. Le dollar, désormais électron libre, demeurera l’outil transactionnel et l’unité de mesure de comptabilisation monétaire, mais il perdra sa capacité à être le gardien de valeur durant toute cette décennie, à la faveur de l’or.
Pour en revenir à la question d’Atnaë, examinons ensemble comment a évolué la valeur des maisons de 1970 à 1980, en comparaison avec la progression de la bourse et la progression de l’or pour la même période aux États-Unis.

Conclusion de l’étude de cas
En regardant ce tableau, on peut en tirer deux conclusions :
- Un investisseur qui, au lieu d’acheter une maison (au comptant) à 23 500$ en 1970, avait plutôt investi un montant équivalent dans 671,4 onces d’or, aurait pu, 10 ans plus tard, acheter 6,7 maisons (671,4 / 100) avec ses onces d’or.
- Un investisseur qui, au lieu d’acheter une part du S&P 500 à 81,52$ en 1970, avait plutôt investi un montant équivalent dans 2,33 onces d’or, aurait pu, 10 ans plus tard, acheter 11,65 parts de ce même indice avec ses onces d’or.
En considérant que l’or est resté l’unité de conservation de valeur au cours de cette période, on constate donc que ni l’immobilier résidentiel ni les marchés boursiers n’ont permis de suivre la dévaluation monétaire. Lorsque l’on compare le prix des maisons face à l’or de 1970 à 1980, on voit que malgré une hausse de 170% de la valeur des maisons, un investissement dans une maison a perdu en pouvoir monétaire (basé sur le référent or) 85,1% de sa valeur. Quant à la perte boursière, elle a été encore plus importante que celle des maisons. En effet, bien que l’indice ait monté de 58,8% au cours de cette période, en valeur réelle, la perte de pouvoir monétaire a été de 91,4%.
L’or et la nouvelle vague inflationniste
Selon moi, la hausse spectaculaire de l’or au cours de la dernière année et demie confirmerait que nous serions au début d’une nouvelle période de dévaluation monétaire majeure, dans laquelle ni l’immobilier ni les marchés boursiers (sauf le secteur des métaux précieux) ne pourront préserver la valeur de notre patrimoine avec efficacité. Le graphique suivant, qui compare l’évolution du prix de l’or et du S&P 500 dans les dernières années, nous montre avec éloquence le changement de paradigme en cours.

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Avec l’accélération d’achat d’or par plusieurs banques centrales du monde, on pourrait sans surprise voir ce métal réutilisé comme moyen d’échange direct ou, à tout le moins, comme outil de comptabilisation de la balance commerciale entre les pays. La dévaluation du dollar ne fera par ailleurs qu’encourager cette transition.
En conclusion, bien que le dollar continue (et continuera fort probablement) de servir de moyen d’échange, l’or reprend plus que jamais sa fonction de gardien de valeur dans le système monétaire pour cette nouvelle ère inflationniste. Afin de préserver la valeur réelle de notre patrimoine, il devient essentiel d’allouer une part prépondérante de nos actifs dans les métaux précieux.
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