Pascal Charpentier
U.UN-TO

Le prix de l’uranium (U-UN.TO) a doublé au cours des 4 derniers mois (voir notre publication à ce sujet). Malgré cela, je considère encore ce métal comme un investissement à privilégier car son cycle haussier est loin d’être terminé. Voici quelques raisons qui éclairent ce choix.

CRISE ÉNERGÉTIQUE MONDIALE

D’une part, on fait face à un énorme défi planétaire pour pallier aux besoins énergétiques. Les conflits avec la Russie, fournisseur principal de gaz et pétrole, ont compliqué les apports en énergie partout en Europe et ailleurs en Occident. Par ailleurs, les énergies renouvelables se développent à une vitesse insuffisante pour répondre à la demande. D’ailleurs, ces technologies vertes sont aussi très gourmandes en métaux variés, eux-mêmes en pénurie. Dans ce contexte, on assiste actuellement à la réouverture et à la construction d’une multitude d’installations nucléaires. L’objectif est bien sûr de produire de l’énergie en très grande quantité avec très peu de matière, tout en réduisant, éventuellement, les énergies fossiles. L’élément clé de cette mouvance est bien sûr l’uranium.

DÉFICIT DE PRODUCTION

Encore ici, on fait face à l’absence de points de rencontre entre l’offre et la demande. En fait, le déficit actuel de production est tel que cela prendra des années à combler tellement il y a de réacteurs nucléaires en construction actuellement, alimentant la demande considérablement.

Du côté des producteurs, on entrevoit plutôt un scénario de stagnation de production. Par exemple, le plus gros producteur au monde, KATCO, du Kasakhsthan, revoit à la baisse ses projections pour les prochaines années. C’est ce qu’explique Justin Huhn, spécialiste de l’uranium, dans une entrevue accordée à Wealthyon (lien). Pour bien comprendre cette baisse qui peut paraître surprenante, il faut comprendre le procédé d’extraction de l’uranium. Ce dernier est extrait grâce à l’acide sulfurique (vitriol) par principe de lixiviation. D’abord, on injecte lentement une solution d’acide sulfurique à travers le minerai par forage. Puis, environ 2 ans plus tard, on refait un forage afin d’extraire à la surface l’uranium. La problématique, c’est qu’au fur et à mesure que les mines sont exploitées, la richesse des dépôts diminue. Cela exige donc de plus en plus d’acide sulfurique afin d’extraire les mêmes quantités.

Selon Justin Huhn, en une année, KATCO a eu besoin d’avoir recours à 20% de plus d’acide sulfurique afin de produire des quantités assez similaires. Un tel niveau d’augmentation est assez difficile à absorber pour les fabricants d’acide sulfurique. Conclusion : même si on veut augmenter la capacité de production de l’uranium, c’est extrêmement difficile.

Paradoxalement, la rapidité à laquelle les prix d’uranium ont monté cet automne ont pour effet que présentement, les producteurs hésitent à vendre leur production, envisageant de pouvoir la vendre plus cher plus tard. Cela tend à accentuer encore le déficit.

SOUS-INVESTISSEMENT DANS L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE

De façon plus générale, l’accident nucléaire de 2007 à Fukushima a jeté une douche d’eau froide sur l’industrie de l’uranium. Cet événement a provoqué l’abandon de nombreuses centrales nucléaires. Le prix de l’uranium a ensuite glissé durant toute la décennie qui a suivi. Le fait que les prix de l’uranium ont été trop bas trop longtemps a fait qu’il y a eu sous-investissement dans le développement de nouveaux projets d’extraction d’uranium. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans un environnement où la capacité d’augmenter la production est limitée et où les utilisateurs vont se battre pour ce qu’il reste. Il n’y aura tout simplement pas assez d’uranium pour tous les projets qui sont en développement.

PROJECTION DES PRIX

Lors du dernier cycle haussier terminé 2007, le maximum atteint au niveau du prix de l’uranium a été de 138$. 

U-UN.TO

On est actuellement à environ 100$ US. En ajustant le prix de 138$ selon la dévaluation du dollar américain, on arrive au-delà de 200$ US. Donc, il y aurait encore de la place pour faire un second double confortablement au cours des prochaines années. Huhn, de son côté, prétend que les prix risquent de monter plus haut que les projections des plus optimistes spéculateurs.

Depuis la récente création du fonds Sprott Physical Uranium Trust (U-UN.TO), les investisseurs ont maintenant l’opportunité d’investir dans l’uranium sans utiliser le marché des contrats. Ce fonds garantit une réserve d’uranium équivalente à la valeur du fonds.

À demain pour la troisième recommandation!

Liens pour les autres recommandations pour 2024 :

SÉLECTION 2024. Numéro 1 : L’argent (PSLV.TO)

SÉLECTION 2024. Numéro 3 : L’or (PHYS ou CEF)

SÉLECTION 2024. Numéro 4: Le platine (SPPP)

SÉLECTION 2024. Numéro 5 : Suncor (SU)

SÉLECTION 2024. Numéro 6 : Nutrien (NTR)

SÉLECTION 2024. Numéro 7 : ExxonMobil (XOM)

SÉLECTION 2024. Numéro 8: Agnico Eagle (AEM)


N’hésitez pas à communiquer avec nous pour découvrir notre offre en placement. Il nous fera plaisir de vous aider à saisir des opportunités sur les marchés financiers.

CONTACT


Ne manquez aucun article, inscrivez-vous à notre infolettre!

Partager / Share